Les loges jacobites

On appelle jacobites les sujets britanniques restés fidèles à la dynastie des rois Stuart, souverains légitimes d’Angleterre, d’Ecosse et d’Irlande, chassés du trône par le coup d’Etat de 1688 appelé La Glorieuse Révolution.

Les historiens évaluent à 40.000 le nombre de réfugiés jacobites en France qui ont émigré à la suite de la chute du roi Jacques II dont les Irlandais représentaient le plus fort contingent (60%), 34% d’Anglais loyalistes et étonnamment seulement 6% d’Ecossais. La plupart étaient des aristocrates fidèles à leur roi dont un grand nombre d’officiers.

En France, ils ont constitué la cour jacobite de Saint Germain en Laye et la puissante communauté des Irlandais de Nantes. Le Rite Ecossais Primitif trouve son origine au sein des Loges des régiments écossais et irlandais installés en France. Ils essaimeront ensuite dans d’autres loges sur le continent en intégrant avec succès les autochtones.

Il est à remarquer que les trois premiers Grands Maîtres sur le sol de France furent des jacobites britanniques : le duc de Wharton, suivi de James Hector MacLean, puis Charles Radcliffe, Comte de Derwentwater.

On peut supposer que par continuité sur le territoire français, ce qu’on appelle le Rite Français est l’héritier direct du Rite Ecossais Primitif.

On y trouve une parenté dans l’exécution du rituel, la présence du Frère Terrible par exemple,… Alexandre Roëttier de Montaleau dont on connaît le rôle dans la conservation du Rite Français était très proche des jacobites. Il en est de même pour le Rite Ecossais Rectifié issu à la fois du Rite Français et de la Stricte Observance Templière. C’est auprès des Stuart que le baron de Hund, fondateur de cette dernière, viendra chercher sa patente en 1751.

Bannière Jacobite / Crédit Photo : Lord Horatio Nelson